L’endométriose, maladie souvent invisible, affecte le quotidien professionnel de nombreuses femmes. Il est essentiel d’adapter les conditions de travail pour concilier performance et bien-être. L’écoute, la flexibilité et la sensibilisation en entreprise sont des clés pour soutenir ces salariées.
Endométriose et travail
La majorité des femmes atteintes d’endométriose travaillent. Si un tiers des endométrioses se stabilise aisément et autorise une vie quasi normale, il existe des cas où l’endométriose va évoluer et parfois vers des formes sévères.
L’endométriose fait partie des maladies dont les symptômes peuvent se chroniciser et avoir un impact sur le quotidien au travail. C’est pour les personnes atteintes de formes sévères, invalidantes au quotidien qu’il est important d’agir.
Les symptômes possibles de l’endométriose (douleurs violentes, fatigue, troubles digestifs, urinaires …) varient selon les personnes. Ils peuvent être évolutifs dans le temps et souvent imprévisibles. 65 % des femmes qui en sont atteintes considèrent que la maladie a un impact négatif sur leur travail* : difficulté à se concentrer, absences pour gérer les douleurs ou les soins, baisse d’efficacité, etc. L’endométriose fait courir aux femmes concernées des risques de discrimination, de pertes de chance en matière d’évolution professionnelle voire de désinsertion professionnelle.
*Source : ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Des solutions existent !
Tout salarié peut demander et obtenir un rendez-vousavec son médecin du travail, en dehors de toute visite réglementaire, dès que sa santé impacte son quotidien au travail. Comme tout médecin, il est tenu au secret médical.
Après une analyse de l’état de santé de la salariée et une étude de son poste de travail, le médecin du travail peut proposer, en accord avec la salariée, un aménagement de son poste :
- Temps de travail : temps partiel thérapeutique, aménagements des horaires, télétravail …
- Poste de travail en lui même : aide à la manutention, fauteuil adapté, …
Le médecin du travail peut également conseiller la salariée de faire une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Adapter l’organisation du travail pour mieux prendre en compte les effets de l’endométriose constitue un enjeu de santé individuelle et publique, d’égalité professionnelle femmes-hommes mais aussi un enjeu d’efficacité pour les entreprises.
En savoir plus : Endométriose et travail, 3 ressources pour comprendre et agir en entreprise sur le site de l’ANACT
Votre service de prévention et de santé au travail accompagne l’employeur et la salariée dans le parcours de maintien en emploi. N’hésitez pas à contacter votre médecin du travail.