Prévention de la désinsertion professionnelle

La prévention de la désinsertion professionnelle couvre un champ plus large que le maintien en emploi. Enjeu sociétal majeur, elle prend une part importante dans l’ensemble des plans de prévention.

Un enjeu dans le monde de travail actuel

Les incidents de santé du fait du travail, maladie professionnelle ou accident, et le vieillissement entrainent des situations personnelles qui peuvent toucher la capacité à rester en emploi. Limiter les expositions aux risques, c’est éloigner ou supprimer le moment où viendra une inaptitude totale ou partielle au poste de travail ou à l’emploi en général.

Une cellule PDP pour accompagner les cas complexes

Présentes dans les plus gros services depuis une dizaine d’années, les cellules d’action dédiées au maintien en emploi vont se généraliser en réponse à la loi d’août 2021. Devenues cellules de prévention de la désinsertion professionnelle (PDP), propres à chaque SPSTI ou mutualisées selon les territoires, elles accompagnent les salariés dont les situations demandent une prise en charge avancée. Elles font intervenir un collectif composé de médecins du travail, d’infirmiers santé travail, de psychologues du travail, d’ergonomes et d’assistants de service social.

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Une attention constante pour repérer les situations

Tout au long des rendez-vous du suivi médical individuel du salarié, les professionnels de santé que sont le médecin du travail et l’infirmier santé travail repèrent des salariés en risque de désinsertion professionnelle du fait de la dégradation de leur santé. Le renforcement en 2022 du dispositif de suivi individuel, avec le renforcement des visites de pré-reprise et de reprise, et l’introduction de l’entretien de liaison et des visites de mi et fin de carrière, va dans le sens d’une vigilance accrue. 
Le signalement précoce d’une telle situation engendre des actions immédiates décidées par le médecin du travail : étude de poste, inaptitude, mesure d’adaptation du poste ou de reclassement.

La cellule PDP peut être saisie pour accompagner les situations complexes, celles qui demandent généralement l’intervention de plusieurs spécialités de prévention (ergonome, psychologue du travail, assistant de service social…) ou nécessitent le recours à un organisme tiers (Assurance Maladie, Carsat, Pôle Emploi, Cap Emploi, MDPH, Agefiph…).

La saisine de la cellule PDP peut être à l’initiative du médecin du travail, du médecin traitant, du médecin conseil, de l’employeur. Le salarié lui-même pourra saisir la cellule PDP de son service de prévention et de santé au travail, en toute confidentialité.

Un travail de sensibilisation des employeurs sera réalisé pour améliorer l’anticipation.

Des objectifs bien ciblés

  • Repérer le risque de désinsertion professionnelle et optimiser la prise en charge précoce des situations à risque.
  • Maintenir en emploi et/ou favoriser le retour à l’emploi des salariés dont les problèmes de santé peuvent potentiellement avoir des conséquences sur la poursuite de leur travail.
  • Coordonner les actions et les dispositifs mis en œuvre avec les partenaires spécialisés dans la prévention de la désinsertion professionnelle, et ce, dans l’intérêt constant de la santé des salariés et de l’activité de l’entreprise.
  • Limiter les conséquences de l’usure professionnelle et anticiper toute situation de restriction d’aptitude professionnelle ou d’inaptitude médicale
  • Contribuer à l’amélioration des conditions de travail, booster la motivation des salariés et l’inclusion des travailleurs.

Dispositifs et accompagnements pour le maintien en emploi

Plusieurs dispositifs et accompagnements peuvent être mis en œuvre à destination des salariés potentiellement vulnérables du fait d’un état de santé difficilement compatible avec la poursuite de leur activité. A retrouver sur le site du ministère du Travail :